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Nous sommes allés très rapidement rechercher les informations les plus simplifiées rangées dans notre cerveau et associées au mot sapin, permettant de le décrire. | Nous sommes allés très rapidement rechercher les informations les plus simplifiées rangées dans notre cerveau et associées au mot sapin, permettant de le décrire. | ||
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Moins notre cerveau a le temps de s'imaginer l'objet, plus il va le schématiser, sélectionnant les éléments les plus représentatifs qui vont permettre selon nous de le décrire. À l'inverse, avec du temps, notre cerveau peut plus personnaliser l'objet, l'enrichir et prendre en compte plus de détails venant de notre culture, de notre éducation, de notre rapport personnel à l'objet ''(cf sapin avec des boules de Noël, pistes de ski...)'' et de la société dans laquelle nous vivons ''(cf. enfants qui ne fêtent pas Noël mais qui dessinent un sapin avec des cadeaux, car ils en voient à l'école, dans les magasins...). '' | Moins notre cerveau a le temps de s'imaginer l'objet, plus il va le schématiser, sélectionnant les éléments les plus représentatifs qui vont permettre selon nous de le décrire. À l'inverse, avec du temps, notre cerveau peut plus personnaliser l'objet, l'enrichir et prendre en compte plus de détails venant de notre culture, de notre éducation, de notre rapport personnel à l'objet ''(cf sapin avec des boules de Noël, pistes de ski...)'' et de la société dans laquelle nous vivons ''(cf. enfants qui ne fêtent pas Noël mais qui dessinent un sapin avec des cadeaux, car ils en voient à l'école, dans les magasins...). '' | ||
Auteur Laure | Dernière modification 20/03/2020 par Alexis H
Catégorisation, Cerveau Dessine-moi_un_sapin_sapin.png
Pour dessiner des objets connus et faire en sorte qu'ils soient reconnus par d'autres, nous mobilisons nos perceptions et notre cerveau, en faisant appel à notre mémoire et à nos souvenirs.
Comment utilisons-nous les catégories créées par notre cerveau ? Qu'est-ce qui peut influener notre façon de catégoriser ?Vaiante : possibilité de demander de dessiner autre chose qu'un sapin : ex. sa maison !
Recommencer l'expérience en laissant plus de temps pour dessiner un sapin. Vous pouvez aussi laisser la possibilité d'utiliser plusieurs feutres.
Le dessin proposé est-il le même ?
Remarque : si les dessins proposés se ressemblent tous, lancer une discussion pour savoir s'ils ont déjà vus des sapins dans d'autres contextes.
1. Demander aux participants de répondre en 10 secondes à la question suivante : « à quoi pensez-vous quand vous entendez le mot sapin ?Écrire la réponse au dos du dessin ».
2. Mettre en commun et comparer les réponses : Pourquoi avez-vous associé ces mots au mot sapin ? Pourquoi certaines réponses sont-elles communes ?
En mettant en commun les dessins, nous remarquons que beaucoup se ressemblent.
En prenant plus de temps pour dessiner un sapin, nous observons que les dessins peuvent être plus riches en détails et plus diversifiés. Ainsi, l'objet que nous imaginons et que nous dessinons dépend du temps que nous avons pour le représenter.
Quand les participants listent les mots qui leur viennent à l'esprit en entendant « sapin », nous constatons qu'ils l'associent à des mots strictement descriptifs de l'objet (épines, vert, arbre...), et à d'autres plus liés à un contexte (forêt, Noël...). De plus, nous remarquons que certaines réponses sont communes (forêt, montagne, Noël, hiver, guirlande…) et d'autres, plus personnelles (tonton Louis, station de ski Termignon...).
Les dessins se ressemblent car le peu de temps donné pour dessiner oblige le cerveau à aller au plus efficace, à simplifier, à schématiser : par exemple, sapin = trois/quatre triangles + un tronc rectangulaire.
Nous sommes allés très rapidement rechercher les informations les plus simplifiées rangées dans notre cerveau et associées au mot sapin, permettant de le décrire.
Moins notre cerveau a le temps de s'imaginer l'objet, plus il va le schématiser, sélectionnant les éléments les plus représentatifs qui vont permettre selon nous de le décrire. À l'inverse, avec du temps, notre cerveau peut plus personnaliser l'objet, l'enrichir et prendre en compte plus de détails venant de notre culture, de notre éducation, de notre rapport personnel à l'objet (cf sapin avec des boules de Noël, pistes de ski...) et de la société dans laquelle nous vivons (cf. enfants qui ne fêtent pas Noël mais qui dessinent un sapin avec des cadeaux, car ils en voient à l'école, dans les magasins...).
Notre cerveau catégorise, c'est-à-dire qu'il associe, trie, range les informations qu'il reçoit d'un objet par rapport à des éléments qui le décrivent (sa couleur, sa forme...) et des éléments associés à son contexte (ses usages, son milieu de vie...). Dans ces informations que notre cerveau associe à l'objet, certaines viennent de nos expériences collectives (en lien avec notre culture, notre éducation...) et sont communes à d'autres personnes, d'autres viennent de nos expériences personnelles (en lien avec nos souvenirs...) et sont individuelles.
Ainsi, quand notre cerveau crée une catégorie avec le mot sapin, il regroupe un certain nombre d'informations que nous collons au mot sapin. Selon le temps disponible pour le représenter, nous allons chercher les informations qui sont les plus représentatives du sapin, nous les hiérarchisons. Plus nous aurons de temps pour le dessiner, plus nous pourrons le détailler, le personnaliser, le différencier du sapin dessiné par un autre. Selon le temps disponible et notre culture, nous n'utilisons pas les mêmes catégories.
Notre cerveau ne représente que 2% de ton corps, mais il utilise 15 à 20 % de l’énergie que nous consommons par jour ! La catégorisation (processus de lecture/tri rapide/simplifié) des informations lui permet d'économiser de l’énergie. Ainsi, si nos oreilles lui font parvenir le mot « sapin », il va puiser dans notre mémoire pour trouver rapidement les informations les plus représentatives et les mieux partagées par les humains d’une même culture :
Notre manière de représenter rapidement le mot "sapin" est liée à la fois au processus de catégorisation, à l’environnement culturel dans lequel nous vivons, mais aussi à la situation dans laquelle nous nous trouvons : si sur une piste de ski nous entendons le mot « sapin », nous l’associerons sûrement plus à un danger qu’à Noël !
Malle Mission H, parcours "La Fabrique des stéréotypes"
Dernière modification 20/03/2020 par user:Alexis H.
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